Je ne t'attends plus ...

J’ai tant aimé te haïr, j’ai tant aimé te détester, j’ai tant aimé t’en vouloir ... car mon cœur jouait pour moi à contre-sens .... J’ai tant lutté car au fond je savais que rien n’y changerai …

J’ai tant haï ton arrogance, j’ai tant haï tes perversités en tout genres,

Et j’ai tant aimé joué les saboteuses ...

On a été les héros parfaits de la désinvolture ...

On aurait quand même pu un peu pensé à s’écorcher un peu plus tendrement ...

Pendant longtemps, j’ai attendu cet instant, cet espace où enfin on déposerai chacun nos armes respectives ... et où enfin, à mains nues, on s’attendrirait de la douceur brute de l’autre ...

Aujourd’hui, je veux te dire que je ne t’attends plus ... Oui, je ne t’attends plus ... Je reste là en aimant pleinement ma solitude, à t’observer un tantinet, il est vrai, de loin ...

Car j’ai compris que malgré l’absence, malgré le silence, nos deux âmes se confondent en tendresse et respect éternel.

Nous sommes seulement des êtres humains qui dans la matérialité avons fait ce qu’ils étaient en mesure de faire, tantôt dépassés par les événements, tantôt dépassés par nos vives blessures humaines et karmiques.

J’ai compris que le mieux qu’on avait à faire c’était de se taire, de se laisser porter naviguer respectivement vers d’autres eaux.

J’ai compris que parfois le vrai amour c’est de savoir se dire non, stop, au revoir. Car parfois, ce qu’il y a à comprendre se fait seulement dans le silence et l’absence.

Je continue ma vie sans aucune attente de toi, sans aucune attente de moi-même - moi m’aime, envers toi ...

C’est fini, c’est passé, dépassé …

Tu resteras en moi, comme un trésor indélébile et la vie se présentera majestueusement, divinement à moi comme un soleil lumineux sans fin, avec un horizon d’amour inconditionnel. Car oui, notre lien l’a développé en moi et il reste et restera là, même sans toi présent dans ma vie, sans toi qui sait divinement bien occuper d’autres espaces ...

Merci pour ton humanité, tantôt fragile, tantôt solide ... Je te remercie pour tes erreurs, je me remercie pour mes erreurs et gratitude à nos erreurs qui nous aurons su fait grandir !

Et puis qui sait, à un détour d’un chemin, dans une seconde, dans un siècle, dans un millénaire, dans une éternité ...

La vie sait parfaitement et divinement ce qu’elle fait ...

Tu resteras gravé dans l’écorce de mon âme à tout jamais.

Et c’est déjà l’un des plus grands miracles qu’il m’ait été donné de glorifier !

Angélique Cointet